A-t-on pensé à tout ?
C’est LA question que s’est posée l’équipe de Nouvelles Donnes qui a œuvré à la fusion des banques du groupe Crédit du Nord avec la Société Générale au printemps dernier. Réunis maintenant en France sous la bannière SG.
Quelques chiffres pour ce gigantesque projet, d’une grande complexité :
- une opération sur plus de 36 mois
- l’accompagnement de la migration de tous les aspects d’une banque : fusion juridique, des sièges, des processus, des systèmes d’information, des outils de communications clients, de la formation des salariés, etc.
- Près de 2 millions de clients tous marchés
- 8 400 collaborateurs pour les banques du groupe Crédit du Nord
Alors bien sûr, on n’a pas fait ça tout seuls ! Nous étions une pierre parmi beaucoup d’autres. Nous avons néanmoins pris notre part.
Une équipe, menée par Jean-Baptiste Hueber, pour du marketing stratégique et la relation clients premium. On a mesuré les écarts entre l’offre du Crédit du Nord et celle de la Société Générale, sur tous les marchés des banques de détail. Il s’est agi également d’accompagner la migration d’une centaine de grands comptes.
Didier Dazy, de son coté, a travaillé à l’accompagnement métier de la « bascule technique » des quelques 2,4 millions de clients des banques du groupe Crédit du Nord sur les systèmes d’information de la Société Générale ; en effet même si l’essentiel de la bascule a pu être automatisée, il a accompagné les équipes métiers dans le travail important non automatisable qu’il restait à accomplir.
Regards croisés sur cette opération hors norme
Ce qui vous a le plus marqué ?
Didier : pour beaucoup de sujets nous avons dû construire ex-nihilo les solutions pour identifier les impacts de la bascule :
gouvernance, méthodologie, outils, KPI… avec pour objectif de transmettre des consignes concrètes à l’ensemble des réseaux. J’ai été notamment marqué par l’engagement total des collaborateurs des 2 banques pour la réussite du projet, au-delà même de leur situation personnelle.
Jean-Baptiste : Les différentes parties prenantes avaient des cultures extrêmement différentes. Culture d’origine mais pas que : métier, vécu d’entreprise, langages, façon d’appréhender les problèmes… C’est ce qui a fait aussi la complexité du projet.
Ce qui a été essentiel ?
Didier : Communiquer, communiquer, communiquer encore. Entre nous, au sein de la petite dizaine de personnes du chantier Bascule et plus largement au sein du programme l’équipe projet. Mais aussi avec les nombreuses parties prenantes.C’est vraiment un projet technique qui ne se fait pas sans volonté humaine.
Jean-Baptiste : La connaissance fine des 2 éco-systèmes a été un véritable atout. Nous avions des stratégies différentes en fonction des cultures des 2 entreprises, en fonction des cultures des différents services ou BU au sein des deux entités…
Ce qui a été difficile ?
Didier : Ça a été un engagement de tous les instants, pendant de longs mois, sans beaucoup de répit.
Jean-Baptiste : Nous étions dispersés dans la France entière. Et nous ne nous sommes sans doute pas assez vus en présentiel. Encore une fois, les projets techniques sont avant tout des projets sur lesquels travaillent des hommes et des femmes. Chez nous, les contacts sont importants !
Qu’as-tu appris pour la suite ?
Didier : J’aborde les missions avec beaucoup de recul ! Et avec une question fondamentale : « à l’intuition, je le ferais comment ? »
Jean-Baptiste : Les célébrations et les moments de qualité ensemble, en « vrai » sont essentiels aussi !
Les forces de Nouvelles Donnes
Didier : On est aussi des consultants généralistes. On va jusqu’au bout du geste, avec beaucoup d’engagement.
Jean-Baptiste : Assurément, pragmatisme et agilité. On n’a pas forcément réponse à tout, tout de suite, mais on cherche, avec ambition et ténacité et on trouve souvent les solutions !
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